Comment bien travailler avec métronome au violoncelle ?

Le métronome peut être votre meilleur ami, comme votre pire ennemi. C’est vraiment un outil qu’il faut utiliser correctement pour en retirer un bénéfice. Sinon, il vous rendra la vie dure et vous finirez par le détester (si ce n’est pas déjà le cas ! ) Donc dans cet article, je vais vous apprendre à utiliser le métronome de façon efficace quand vous travaillez votre violoncelle.

A quoi sert le métronome ?

La fonction du métronome est simplement de vous donner un tempo stable, qui ne bouge jamais. Ça, je pense que vous le savez déjà.

Il sert principalement à 3 choses :

1 – Cadrer rythmiquement n’importe quel passage musical.

Que vous travailliez une gamme, un exercice ou un morceau, il sera toujours très important d’avoir une stabilité rythmique. Bien sur, personne ne joue avec un métronome sur scène, et personne ne veut entendre un robot qui joue du violoncelle. Mais l’étape de cadrage rhythmique est indispensable pour contrôler son jeu et pour pouvoir prendre des libertés plus tard. Le métronome, grâce à sa stabilité, vous permettra de jouer avec un cadre.

Quand vous ne jouez pas en même temps que le clic du métronome, cela vous indique que votre tempo est fluctuant, que vous allez soit trop vite, soit trop lentement. Si cela vous arrive régulièrement, mon conseil pour vous est de baisser la vitesse du métronome jusqu’à arriver à jouer votre passage parfaitement en rythme. Et c’est à ce moment-là, et seulement à ce moment-là que vous pourrez envisager d’accélérer.

2 – Accélérer un passage

Une fois que vous jouez votre passage sans erreur  à un tempo donné, vous pouvez l’accélérer petit à petit pour atteindre le tempo souhaité. Par exemple, vous pouvez monter le métronome de 5 crans, puis le baisser de 2 crans, puis le remonter de 5 crans, et ainsi de suite. Cela vous parait peut être fastidieux, mais c’est une méthode redoutablement efficace. En travaillant comme cela, un peu tous les jours, vous allez augmenter votre tempo sans même vous en rendre compte. Il faut juste toujours bien respecter la même règle : Si vous n’arrivez pas à jouer dans un tempo donné, il faut ralentir.

Ssi vous faites ce travail d’accélération d’un passage, en arrivant un jour par exemple à 80 à la noire, mais que le lendemain vous n’y arrivez plus, il faut repartir de plus bas, par exemple à 70 à la noire, recommencer le processus sans se décourager.

Si jamais vous souhaitez approfondir ce sujet, je vous encourage à regarder ma vidéo sur ”comment jouer plus vite”, dans laquelle nous abordons ce sujet un plus en détail.

3 – Mettre tout le monde d’accord

La 3ème utilisation principale du métronome est de mettre tout le monde d’accord. Quand vous jouez avec d’autres musiciens, il peut être parfois difficile de se mettre d’accord au niveau du tempo. Vous avez l’impression que votre voisin presse, et lui est persuadé que c’est vous qui ralentissez. Sortez alors votre métronome avec le sourire et proposez 10 minutes de travail de fond sur le passage en question. Vous verrez que le solution ne réside pas dans le tempo, mais plutôt dans l’effort et le soin de jouer ensemble. Ce genre de travail a toutes les chances de vous faire gagner du temps en argumentation quand vous jouez en groupe.

Quand ne pas utiliser le métronome ?

Le métronome ne s’utilise jamais quand vous déchiffrez votre morceau. Si vous le mettez en route trop tôt, il sera inefficace, car vous serez trop focalisé sur vos notes, le rythme, les liaisons, etc. Attendez donc d’abord d’être un peu à l’aise avec la mise en place avant de l’allumer.

D’autre part, le métronome ne s’utilise jamais systématiquement, seulement dans des moments de travail choisis. Si vous le laisser tourner sur votre pupitre en fond sonore, vous prenez le risque de ne plus réussir à jouer sans. Or, le but du métronome est de développer votre pulsation intérieure, pas de vous assujettir à une machine. Comme l’accordeur et l’enregistreur, le métronome reste un outil à utilisez avec parcimonie.

Votre outil principal reste toujours votre oreille !