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Gérer son trac

Gérer son trac

Dans cet article, je vais vous partager 3 conseils pour gérer son trac. Le trac est le sentiment que vous ressentez en général avant et pendant que vous jouez devant un public. Le trac peut être aussi fort devant 1 personne, par exemple votre professeur, que devant 500 personnes. La taille du public n’a aucun lien avec l’intensité du trac. Ce qui définit cette intensité, c’est l’importance que vous-même accordez à votre performance. Autrement dit, vous pouvez avoir un trac énorme en jouant devant votre professeur, mais être complètement ok de jouer devant une salle remplie de gens que vous ne connaissez pas. 

Comment se manifeste le trac ?

Gérer son tracLe trac peut se manifester très différemment en fonction des personnes. Ça peut être un sentiment d’appréhension, de nervosité, de peur. Il peut s’accompagner d’un battement de coeur très rapide, de sueur, de tremblements.

Et surtout, il peut prendre le dessus sur tout ce que vous savez faire sur violoncelle. Vous pouvez alors vous retrouver tétanisé, dans l’incapacité de jouer ne serait-ce qu’un son correctement.

Et le pire, c’est qu’une fois que vous avez fini de jouer, il disparait…

Tout d’abord, mettons les choses au clair : c’est normal d’avoir le trac. Et même, c’est bien d’avoir le trac ! Il y a énormément d’énergie et d’adrénaline dans le trac. Ils y en a même qui disent que le trac est indispensable pour bien jouer sur scène, car il vous donne ce peps, cette énergie qui vous permet de vous dépasser.

Le tout, c’est de savoir le gérer ! 

Conseil N°1 : Pour gérer son trac, il faut en prendre l’habitude

Entraînez-vous, quand vous êtes chez vous, à avoir le trac. Imaginez vous rentrez sur scène, et vous assoir sur votre chaise. Imaginez que vous tremblez et que vous suez tellement des mains au point que vous n’arrivez plus à tenir votre archet. Imaginez que votre coeur bat si vite que ça vous casse les oreilles. Quand le trac commence à vous envahir, entraîner vous à le laisser faire. Si vous essayez de le dominer, il va probablement vous dominer. Laissez le plutôt vous envahir quelques minutes, acceptez-le, laissez le s’installer, et… laissez le repartir tranquillement.

Alors évidement, ça ne marchera pas forcément à tous les coups, mais avec un peu d’entraînement, vous verrez que c’est efficace, car lorsque que vous vous retrouverez en situation de trac, vous en aurez plus l’habitude.

Conseil N°2 : Concentrez vous sur le positif

Jouer votre morceau en public ne devrait pas être un mauvais moment à passer. Vous ne feriez pas de violoncelle si c’était une torture innommable. Donc, concentrez vous sur le positif ! Pensez au passage de votre morceau que vous préférez : peut être est ce une note ou une mesure que vous aimez particulièrement, et concentrez vous là-dessus pour vous aider à y arriver. Vous allez peut être rater tel passage, tel démanché, tel trait, mais peu importe si vous arrivez à vous faire plaisir sur votre passage préféré. Donc gardez le bien dans le viseur !

Conseil N°3 : Ayez votre rituel

gérer son tracCréez vous un rituel de préparation, toujours le même. Le rituel va vous rassurer et vous occuper, en vous empêchant de pensez à votre trac.

Cela peut être de jouer votre morceau très très lentement, en pensant à chaque note. Ou bien cela peut être de lire votre partition à la table ou de vous chanter intérieurement votre morceau, sans le violoncelle, afin de bien vous rappeler tout ce que vous avez noté. Cela peut aussi être d’aller marcher une heure, cuisiner des cookies…

Mais l’idée est vraiment de vous trouer une activité qui vous empêche de faire monter le trac et de le laisser vous submerger.

J’espère que cet article vous a été utile ! N’hésitez pas à partager votre expérience et à poser vos questions dans les commentaires ci-dessous.

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occitanie
occitanie

merci jeanne de nous aider a combattre ce fleau ! pour ma part j ai constate plusieurs choses :

– que le trac survient souvent au contact du trac des autres membres de l ensemble ( tension palpable , inquietudes formulees, scenes de panique dans les sanitaires .. ) : le trac est contagieux ! fuyons les inquiets!
– que le trac monte avec l attente : si on est les premiers a jouer on n a pas le temps de se faire des films .
– que le trac survient quand on est deconcentré travailler sur sa concentration aide beaucoup
– que le trac est aussi physiologique , generalement il arrivait alors que j etais en apnee ou que ma respiration etait courte et saccadee ( le cerveau manquant surement d oxygene se laisse aller à toutes les paniques ) en plus se fixer regulierement sur sa respiration permet de se calmer et se concentrer .
– que l autojugement est notre meilleur ennemi: ( mon dieu que va penser le public?, la chef? l ensemble ? , je suis nulle, quelle honte etc….le petit velo de l ego pedale tout seul ) ce qui m aide c est de me dire immédiatement :1) les musiciens qui m entendent savent que c est difficile et ils se trompent aussi , 2)les autres ne sont pas cap de jouer et n ont donc pas a me juger . na!
– et si on se trompe …pour que le trac ne s installe pas le mieux est de se concentrer immédiatement sur la suite de la partition et se dire qu on va le jouer de maniere parfaite pour compenser : etre reactif !
– cultiver l ici et maintenant comme une seconde nature au quotidien ; la musique est l art de l immediatete et du fugace . Jouer chaque phrase comme on respire , car tres vite l avant n est plus et l apres n est pas encore , le moment present est l essentiel ( comme dit Jeanne soignons le ! ).
voila les reflexions qui m aident a me soigner aussi de toutes ces annees de panique ( la pire etant d avoir peur d avoir le trac …o° . Ne pas culpabiliser! les tracqueux sont les consciencieux, les genereux, les perfectionnistes , les inquiets du bonheur du public et de l ensemble . Ils ne peuvent que s ameliorer . Les orgueuilleux, les je-m-en-foutistes, n ont jamais le trac ! tant pis pour eux!